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Le commissaire aux comptes assure une mission légale. Cet aspect requiert une grande compétence et une intégrité sans faille.
Les attributions d’un commissaire aux comptes
Le commissaire aux comptes se positionne comme un observateur indépendant. Il est en charge de la validation des écritures comptables des entreprises de plus de 50 salariés et des sociétés anonymes, une mission régie par une réglementation stricte. La plupart du temps, il exerce en parallèle la profession d’expert-comptable, mais ne peut cumuler les deux fonctions dans une même société. Il est tenu de rapporter toutes les irrégularités qu’il détecte dans les comptes au conseil d’administration et aux actionnaires de l’entreprise concernée, mais également au procureur de la République.
Dans la pratique, le commissaire aux comptes observe l’environnement de l’entreprise en communiquant avec les dirigeants. Il analyse toutes les informations financières et les comptes annuels. Pour cela, il doit diligenter des enquêtes internes afin de s’assurer de la véracité et de la régularité des comptes. Ce professionnel certifie ensuite la conformité des comptes avec les principes comptables, et peut rejeter leur certification s’ils ne correspondent pas à la réalité financière de l’entreprise. Enfin, le commissaire aux comptes joue un rôle de conseil auprès des dirigeants de l’entreprise en matière de gestion et de droit fiscal, des affaires et social.
Naturellement, pour exercer le métier de commissaire aux comptes, il faut aimer les chiffres et ne pas ciller devant un tableau de plusieurs pages. Le sens de la minutie et de la discrétion, ainsi qu’une grande capacité d’analyse sont également requis. Ce professionnel doit également respecter à la lettre le code de déontologie qui fixe les droits et obligations liés à sa fonction. Et pour cause, sa responsabilité civile peut être engagée en cas d’erreur, et en cas de viol du secret professionnel, sa responsabilité pénale.
Quelles études pour devenir commissaire aux comptes ?
Plusieurs options sont possibles pour pouvoir exercer la profession de commissaire aux comptes, mais toutes nécessitent au moins un bac+8 pour être inscrit sur la liste de l’ordre des commissaires aux comptes. Le Diplôme d’expertise comptable (DEC) renforcé par un stage de deux ans est la référence en la matière. Il y a également les masters 2 et les diplômes des écoles supérieures de commerce spécialisés dans l’audit et la comptabilité complétés par un stage de trois ans.
Mais avant d’obtenir ces diplômes de haut niveau, il faut passer par les échelons inférieurs. Au plus bas de l’échelle se trouve le Brevet de technicien supérieur comptabilité et gestion (BTS CG) qui s’obtient en deux ans après le bac. Viennent ensuite le Diplôme de comptabilité et gestion (DCG), de niveau bac+3 et qui équivaut à une licence, et le Diplôme supérieur de comptabilité et gestion (DSCG), de niveau bac+5, qui confère le grande de master. Il est à noter que tous les stages sont rémunérés à partir de la cinquième année. Le salaire brut mensuel d’un commissaire aux comptes en début de carrière varie entre 2 500 et 3 750 euros, et un professionnel senior gagne autour de 4 200 euros brut.